Bleus : Quand une simple explication devient une crise

A la fin du match perdu par les bleus, Olivier Giroud concédait au micro de M6 que ça avait été chaud dans les vestiaires de l’équipe de France après le match.

Il n’en fallait pas plus pour que certains sautent sur l’occasion pour grossir le trait et faire passer les événements pour un cataclysme. Comme l’a précisé Alain Boghossian en conférence de presse :

Il y a eu des échanges mais c’est normal, ça aurait été pire s’il n’y avait rien eu. Il y a eu des altercations, enfin des échanges entre joueurs. On s’est dit les choses. C’est comme dans un couple si on ne dit pas les choses, ça explose. Ce qui s’est passé dans le vestiaire, j’espère que ça sera un plus pour la suite. Il n’y a pas eu d’accrochage entre Hatem Ben Arfa et Laurent Blanc. Les deux personnes se sont expliquées. Ils ont mis les choses à plat et ils se sont serrer la main. Il n’y a aucun souci à ce niveau-là.

Et en substance, c’est à peu près ce qu’explique L’équipe dans son article ce matin. Une scène finalement banale entre membres d’une équipe qui vient de déjouer. Des reproches, des avis tranchés… Le ton monte un peu, mais rien de si étonnant. Il suffit simplement d’avoir participé à un sport collectif pour s’apercevoir que ce sont des épisodes habituels et même sains. Il est important que les choses soient dites.

Mais l’actualité du sport aujourd’hui est-elle si pauvre pour en faire la une ? Comme une impression de déjà vu avec la une assassine d’Anelka en 2010 avec en énorme une phrase dont on découvrira que le joueur de Shanghai n’avait même pas prononcée. Comme une impression de choisir sa une pour vendre du papier, et non plus pour informer.

Et lorsqu’on s’avise à critiquer les journalistes en question, le retour est souvent grinçant. Comme si eux n’avaient pas le droit d’être critiqués, alors que c’est précisément ce qu’ils reprochent aux joueurs…

Au final, beaucoup de bruit pour rien, et on finit par comprendre pourquoi les joueurs ne veulent plus répondre à certains médias, même si certaines de leurs attitudes ne sont pas justifiables.