Classico PSG-OM, une rivalité historique et sulfureuse

Le Paris Saint-Germain reçoit l’Olympique de Marseille au Parc des Princes pour un nouveau classico qui s’annonce déjà comme très sulfureux, comme toutes les confrontations entre ces deux clubs phares de la Ligue 1. Retour sur les 3 matches qui ont marqué les esprits.

5 mai 1989 : le début d’une rivalité musclée.

Même si les deux clubs se sont déjà rencontrés 27 fois avant cette nouvelle confrontation, ce match comptant pour la 35è journée du championnat allait marquer le début d’une véritable rivalité exacerbée par les enjeux extra-sportifs. Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de ce match PSG-OM un véritable événement qui allait marquer le tournant de l’histoire commune des deux clubs. Au classement, les deux équipes se disputaient la tête du championnat, n’étant séparées que d’un tout petit point à 4 journées du terme de la saison. Un Vélodrome plein à craquer avec plus de 32 752 spectateurs. Les deux présidents qui se détestaient cordialement et s’invectivaient par presse interposée. Du suspense jusqu’au coup de sifflet final qui aurait pu permettre aux joueurs de la Capitale de changer le cours de l’histoire si Amara Simba avait cadré son tir d’autant plus que sur le contre qui s’ensuivit, Frank Sauzée allait crucifier Joël Bats d’un tir de plus de 30 mètres, hors de portée du portier parisien. Les Olympiens venaient de gagner le match qui allait les conduire vers le titre 3 journées plus tard, après plus de 17 ans d’attente.

20 décembre 1992 : une véritable bataille de rue.

Avant le match, l’entraîneur du PSG Arthur Jorge avait allumé les hostilités en lançant « on va leur marcher dessus ». Cette petite phrase devenue célèbre sortie de la bouche du coach moustachu allait par la suite être placardée par Tapie dans le vestiaire des Marseillais pour gonfler à bloc ses joueurs. Le spectacle PSG-OM qui allait s’ensuivre était digne d’une véritable bataille du rue entre deux équipes qui non seulement ne se donnaient aucun cadeau mais se rendaient coups pour coups. A la mi-temps de ce classico, il y avait déjà autant de fautes qu’à la fin de n’importe quel match qualifié de musclé. L’ancien latéral gauche de l’OM Eric Di Meco allait résumer comme suit l’état d’esprit de ses coéquipiers : « s’il fallait leur faire mal, on leur faisait mal… on ne voulait pas se faire promener ». Le Parc des Princes allait ainsi devenir le théâtre d’une bataille rangée que l’OM allait finalement remporter sur un but de Boksic, mais au prix de pas moins de 5 cartons jaunes contre 1 pour le camp parisien.

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9 mars 2003 : Paris réussit à vaincre le signe indien.

Après plusieurs tentatives infructueuses parsemées quelques fois de revers cinglants, le PSG emmené par un Ronaldinho des grands jours a réussi à battre l’OM au Vélodrome. Alors que les deux clubs étaient au coude-à-coude pour la place de leader du championnat, ce PSG-OM allait marquer un tournant dans l’histoire des confrontations entre les deux équipes et allait décomplexer les Parisiens pour leurs futurs déplacements en terres phocéennes. La couleuvre allait être d’autant plus difficile à avaler pour les Marseillais que ce fut un ancien du club qui allait marquer un doublé et faire plier son ancienne équipe. La star brésilienne Ronaldinho allait se charger d’enfoncer un peu plus l’OM lors de ce classico et rendre la pilule encore plus amère en réussissant un véritable festival, se jouant comme il le voulait de la défense adverse. Au cours de cette même saison, l’OM allait connaitre 3 défaites historiques face à son ennemi juré.